Comment bien siester ?

Activité de repos du cerveau, sieste, un paradoxe ?

Les découvertes des neurosciences livrent régulièrement de nouveaux indices sur le fonctionnement exceptionnel du cerveau. Comme sur les mécanismes cognitifs, traitement des informations sensorielles, émotions et prise de décision, incidence de la sieste….

Une étonnante découverte concerne l’activité du cerveau et particulièrement l’activité de repos du cerveau. *

Ainsi, le cerveau travaille alors qu’aucune tâche cognitive n’est accomplie et que nous ne pensons à rien de précis.

D’après les recherches, cette activité de repos du cerveau est presque aussi intense que celle du cerveau actif en pensées.
Cette activité de repos du cerveau correspond, par exemple, à la pensée légère vagabonde. Cette pensée qui facilite les approches créatives et inédites des problèmes et les associations d’idées. Ces associations sont possibles par le simple fait que nos sens interagissent les uns avec les autres. Ainsi par exemple, la vue influence l’ouïe, le toucher influence l’odorat. De même, la coloration d’une perception sensorielle par une autre, complétées d’associations inédites, sont sources de créativité.

Ce moteur de découvertes et d’innovations est particulièrement excité lorsque les sens sont stimulés. La douche du matin est source de créativité. Le repos du midi, la sieste,  sous sa forme flash, permet de retrouver de l’énergie pour la seconde partie de journée. De même, il permet d’assimiler les infos de la matinée pour les associer et les traiter plus facilement l’après-midi.

Pour Steve Jobs, l’innovation est ce qui distingue le meneur d’un suiveur.

* Sur une expérience menée durant un état de repos conscient,  79% des personnes rapportent un fonctionnement de pensées prospectives.
Le mode dominant de pensée est constitué d’images visuelles (35%).

Tous à la sieste !

La sieste efficace (latin sexta sixième du jour) est un temps de repos ponctuel. Efficace quand elle est prise au moment où les paupières clignent et que la tête chancelle, là où l’attention vacille. Ce temps de somnolence intervient souvent entre 13 et 15 heures (et entre 2 et 4 heures du matin).
D’ailleurs, les transports en commun le démontrent, la somnolence est au rendez-vous. Au travail, plus d’1/4 des actifs serait victime de somnolence et un actif sur huit ferait au moins une sieste par semaine.

20 minutes de sieste pour 20% de performance intellectuelle en plus !

La microsieste favoriserait mémorisation et assimilation de nouvelles données et vingt minutes de repos la performance intellectuelle de 20 %

Pour Damien DAVENNE*, les études indiquent que l’individu qui fait une sieste ‘efficace’ l’après-midi, est deux fois plus performant.

Un gain de productivité pour un coût dérisoire car la sieste ne coûte rien à l’entreprise puisqu’elle se fait sur le temps libre de la pause déjeuner…

Certaines entreprises de pays comme la Corée ou le Japon proposent à leurs salariés un temps de repos durant la période chronobiologique de somnolence maximale.

Toutefois, d’après une étude* réalisée par des chercheurs de l’université de Tokyo, passé 40 minutes de sieste, le risque de diabète de type 2 peut apparaître, mais l’explication reste complexe.

L’entreprise a encore beaucoup à apprendre et comprendre le fonctionnement de l’humain pour développer l’efficience au travail, rendre le management pédagogique, faciliter la communication interpersonnelle.

* prenant en compte les données de 300 000 personnes au cours de 21 études
* chronobiologiste