Stress : Comment bien stresser ?

Quand l'organisation et la perception de soi génèrent du stress.

 

 

 

Les humains et les primates contractent plus de maladies liées au stress que les autres animaux.

Climat de stress psychosocial

C’est Robert Sapolsky, neuroscientifique qui remarque le point commun entre les humains et les singes. Leur niveau d’organisation et leur capacité à établir un climat de stress psychosocial.

Ainsi, adrénaline et glucocorticoïdes sont les réponses de l’organisme faisant face à une situation de stress. Le résultat est donc l’accroissement instantané du rythme cardiaque et de la pression artérielle. Ensuite, viennent la mobilisation de l’énergie musculaire, stimulation sélective de la mémoire et de certains apprentissages. Enfin, sont réduites les activités de digestion, de croissance et de reproduction non essentielle à la survie.

Il en résulte que ces hormones sont très bien adaptées pour faire face à la survie de l’individu sur une période courte.

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Stress au travail.

En même temps, le système immunitaire est un véritable combattant contre les ravages des bactéries et des virus.
Pourtant, jusqu’aux années 1980, il était courant de penser que les ulcères étaient liés au stress. En réalité, les australiens ont découvert que le stress n’était pas la cause des ulcères. En effet, le corps désactive le système immunitaire et la capacité du corps à cicatriser (paroi stomacale). Le stress déclenche donc la production d’ACTH qui stimule la cortisone liée au système immunitaire et ralentissant le travail des cellules du système immunitaire.

Stress social ?

A la fois, l’observation des chercheurs est aussi interpellante. Car plus l’individu est bas dans la hiérarchie et plus les risques mortels de stress sont présents.

C’est ainsi que le stress social emballe le rythme cardiaque et augment les tensions cardiovasculaires. Alors, les artères stressées entraînent l’artériosclérose et la formation de plaques facilitant le risque de crise cardiaque.
Il en résulte donc que le stress social peut aujourd’hui boucher les artères et favoriser les risques cardiaques de demain !
De plus, le stress est renforcé par l’exposition aux corticoïdes. En effet, ces hormones stéroïdiennes naturelles sécrétées par le cortex, ont des effets dévastateurs sur le cerveau.

Le stress chronique réduit donc les connexions neuronales dans l’hippocampe. Il altère la mémoire, fait modifier les circuits cérébraux tendant à rendre triste et malheureux l’individu et réduisant ainsi sa socialisation.

Sentiment d’infériorité, disparités sociales = stress.

Dans les quartiers où la position sociale est plus haute qu’ailleurs l’espérance de vie augmente. C’est une récente observation de personnes vendant leur bien immobilier en viager qui montre que la rente versée sécurise, améliore les conditions de vie et donc l’espérance de vie.

Alors que les quartiers dangereux révèlent un taux élevé d’exposition chronique au stress. Par exemple, le stress change la manière dont l’individu grossit par l’accumulation de mauvaise graisse autour de la taille.

Pour les mères, les hormones de stress modifient les circuits neuronaux des bébés intra-utérins. Ils favorisent alors la tendance à la dépression, aux troubles psychotiques et bipolaires et aux comportements colériques.
Une autre étude a montré les effets d’un stress sévère sur les possibilités de rechute multipliée par six pour le cancer du sein.

Le stress accélère l’usure des télomères (extrémités de l’ADN) comme pour les personnes âgées.

Comment s’en sortir pour réduire le stress ?

Grâce à la plasticité cérébrale, qui permet de changer de priorités et de regard sur les choses, l’individu peut apprendre à gérer les situations anxiogènes et stressantes.

En favorisant la compassion, la sociabilité, l’entraide, l’empathie, le rire, l’humour, la gestion du stress se trouve facilitée.

L’humour

La région du cerveau appelée noyau accumbens a un fonctionnement basé sur la dopamine. Ainsi, l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle a permis de voir en temps réel que cette zone était activée par les situations comiques, de la même façon que la cocaïne !

L’absence de stress a des effets particuliers sur le plan social et de la santé et sur les résultats de l’entreprise : plaisir au travail, relations interpersonnelles normales, participation interactive, productivité accrue…

Les relations humaines, la communication interpersonnelle, le management pédagogique peuvent faire bouger les relations entre les individus. Cela modifie le stress ambiant dans l’entreprise et favorise la prospérité.

Réflexion d’Alexandre Jollien :

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